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Association d'Arts Martiaux Traditionnels

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Styles pratiqués

Wing Chun

Le chi sao


wing chun chi saoLe Chi Sao est une technique essentielle faisant partie du système du Wing Chun, elle est apparentée aux techniques de Tui Shou ou mains collantes dans les systèmes des arts martiaux internes mais sa philosophie et sa méthode lui sont propres.
Le système des mains collantes trouve son origine dans la lutte chinoise ou l’action principal consiste non pas à frapper le partenaire mais à le déstabiliser, trouver son point d’équilibre pour pouvoir le contrôler .La notion du contrôle est essentielle dans le Wing Chun surtout lorsqu’on sait que la stratégie du combat se réalise en combat rapproché.

Le but du Chi Sao n’est donc pas de frapper le partenaire, comme on le voit si souvent dans les vidéos grand public et autres youtube, mais plutôt de travailler la sensation et de développer l’écoute de façon à déstabiliser (faire perdre l’équilibre) le partenaire: j’utilise tout particulièrement la notion du partenaire et non d’adversaire car le Chi Sao est une forme d’apprentissage dans le système et non pas une forme de combat.
Cette différence est essentielle car certains pratiquants font souvent une confusion entre le partenaire qu’il ne s’agit pas de vaincre mais d’aider à progresser et l’adversaire,lequel je cherche à détruire.

wing chun chi saoPour revenir donc à la notion de déséquilibre, il s’agit de gêner le partenaire dans ses actions, de façon à tout d’abord l’empêcher de réagir face à une attaque (donc l’empêcher de pouvoir contrer), et enfin de permettre, au travers de la construction d’un pont (raison pour laquelle nos bras adhèrent), de lancer une attaque définitive. Il ne s’agit pas de bloquer ses bras , il s’agit de bloquer sa posture, autrement dit l’ensemble de son corps afin de le neutraliser.
Une des notions les plus importantes dans le Chi sao est le principe de SIM ou de pénétration; dans un certain nombre d’écoles celui ci est traduit par une poussé constante des bras vers le partenaire afin de créer une forte pression. En réalité SIM est beaucoup plus subtile que cela: il s’agit non pas de pousser sinon de presser le partenaire afin de pénétrer sa garde et surtout son centre. Plus le partenaire s’oppose et se durci, moins il sera capable de tenir la pression. SIM permet aux pratiquants de comprendre :
Pour celui qui attaque, la notion d’avancer sans se jeter
Pour celui qui subit la pression, de se relâcher au maximum, afin de la neutraliser en la «laissant passer» et se rendre immédiatement disponible pour le contre.

wing chun chi saoPlusieurs notions sont développées lors du Chi Sao : Coller, Adhérer, Suivre, sont autant de principes qui permettent de sentir et de trouver le moment pour déclencher une attaque, non pas d’une façon brutal, mais a travers l’écoute. Je sais que ceci n’est pas une notion très utilisée de nos jours, mais il semblerait que certains pratiquants aient oubliés le fait que le Wing Chun fut crée par une femme (peu importe la véracité du récit, l’important est la symbolique de l’art permettant de saisir sa véritable nature).
Le Chi Sao est une méthode essentielle dans le Wing Chun et celui-ci s’apprend de façon progressive, malheureusement, beaucoup des pratiquants vont trop vite vers les échanges sans avoir gravit les paliers nécessaires à sa compréhension (notamment des qu’on développe des compétitions ou la technique l’emporte sur les principes , c’est exactement ce qui s’est passé avec le Tui Shou dans les arts martiaux internes).

wing chun chi saoD’abord Tan Chi Sao. Tan veut dire simple donc une seule main , ce sont les premiers principes à suivre. Le but n’est pas de bloquer mais de contrôler, inutile de mettre de la force. Il se compose de Tan Sao , Jut Sao, Bong Sao , Fuk Sao ,la paume (ming jeong) et le poing (Jik Chuan), cet exercice est essentiel et les pratiquants doivent s’exercer durant une longue période car il comprend les concepts de base de la compréhension du Wing Chun, issus de Siu Nim Tao.
Ensuite Lob Sao , l’Idée développé est d’intercepter , la notion du placement est essentielle pour pouvoir contrer et pénétrer la garde du partenaire. La notion de Kiu Sao est alors développé , le premier pont se dessine ainsi que la notion de portes. Cet exercice peut se développer de façon simple ou double, fixe ou avec déplacement en fonction du niveau du pratiquant.
Luk Sao, Cela dépend des écoles et des lignées ,double extérieur, double intérieur, le but est d’ apprendre à «rouler», la notion de frottement (préparation à l’attaque), et surtout les changements des bras de l’extérieur vers l’intérieur et vice versa permet de comprendre le passage à l’attaque sans perdre la sensation, l’écoute et le contrôle. Très peu d’écoles réalisent cette phase là et c’est la raison pour laquelle le Wing Chun aujourd’hui est plus connu pour son agressivité et non pas par sa subtilité, il faut palier le manque d’écoute par la force brute et la perte des principes par de la technique pure.
wing chun chi saoSiong Chi Sao, Ou double forme, d’abord il s’agit d’apprendre à coordonner l’attaque et la défense, l’écoute et la sensation doivent être au rendez-vous. Il existe des formes pré-établies mais il faut en sortir, à Nei Lien 6 formes existent pour pouvoir établir les bases de l’échange il s’agit de donner un code ,un alphabet qui permettra d’utiliser les principes enseignés jusque là , il ne s’agit pas au départ d’un échange libre mais toujours d’une méthode de travail permettant de comprendre l’utilisation des ponts, du déplacement, du contrôle ,etc.
A partir de là l’échange doit être libre et spontanée, travailler la réaction, l’anticipation, la notion de distance, avancer et reculer etc.
Kong Sao, ou le combat libre, il ne s’agit pas de combattre comme on veut mais selon les principes de l’art (donc pas si libre), nous ne sommes plus dans le Chi sao, les mains ne collent plus ,il s’agit d’apprendre à utiliser les principes en combat réel, face à un attaque à vitesse réelle .
Le combat réel ne fait pas partie du Chi sao, les mains ne collent plus, les formes académiques disparaissent et seuls les principes intégrés au préalable peuvent être utilisés efficacement.


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Présentation Armes

Depuis toujours, le travail des armes fait partie intégrante de l’étude des Arts Martiaux traditionnels.

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Présentation Tai Chi Chuan

Le Tai Chi Chuan ou boxe du Grand Faîte est une boxe très représentative du système Nei Chia il met son accent sur la souplesse et la détente de façon à favoriser un meilleur accroissement du Chi ou de l’énergie à l’intérieur du pratiquant, ce

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Présentation Wing Chun

Wing Chun Chuan ou poing du printemps radieux est une école du sud de la Chine. Il fût créé dans la province du Fu Kien dans le Fatshan par une none au nom de Ng Mui, après avoir assisté à un combat entre une grue

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Présentation Pakua

Au 19ème siècle le Maître Kuo Yun Shen connu sous le surnom de la Paume Divine ou Fo Jun Sha du style du Hsing I Chuan (fondé par le Grand Maître Chi Lung Feng au 16ème siècle) et le Maître Tung Hai Chuan de l’école

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Présentation Hung Gar

Le Hung Ga Chuan (poing de la famille Hung) ou Hung Jia Chuan en mandarin est un style représentatif de la boxe du sud de la Chine. Il s’est développé essentiellement dans la région de Canton (Guandong), ses caractéristiques essentielles sont des postures puissantes et

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Présentation Hsing I

Le Hsing I Chuan ou poing du corps et de la pensée est une boxe reliée au système Nei chia ou interne issue des écoles rattachées à la philosophie du Tao, par opposition aux écoles dites externes ou Wai Chia reliées au courant Bouddhiste (Shaolin

Hsing I

Les branches du Hsing I Chuan


Il existe trois branches dans le Hsing I chuan qui ont leur différences mais restent unies comme une famille dû à l’histoire commune des Maîtres fondateurs.

Le Xin I Liu He Chuan est la branche la plus ancienne et qui resta fidéle au Xin I des origines ; elle se caractérise par une répartition du poids de 70 % dans la jambe avant et 30 % dans la jambe arrière en fin de posture (une sorte de posture de l’arc nommée Gung Bo dans la boxe chinoise), l’utilisation du pas du coq, pointes des pieds relevées et buste très avancé afin d’attaquer avec tout le corps essentiellement « les sept étoiles » à savoir la tête, les épaules, les coudes, les mains, les hanches, les genoux et les pieds), très peu d’utilisation des formes ou des combinés à deux. Elle favorise majoritairement la marche et les sorties des forces durant l’exécution des animaux (Fa Li- Fa Jing) et beaucoup les travaux d’endurcissements (frappe contre les arbres etc).

branches du Hsing I Chuan
Le Xin I Shi Ta Xing Une de branches très anciennes et très méconnues, elle est la branche musulmane aussi très proche de Xin I Liu He Chuan (qui en fait est un nom commun pour tout le Hsing I disons son nom ancien ainsi que celui de I Chuan), cette branche de Hunan fut passée de Ma Hsueh Li à Ma San Yuan qui était un redoutable combattant et tua plus de 40 personnes en duel d’ailleurs on ne lui connaît pas de successeurs et à Chang Chi Cheng, ses élèves les plus connus sont Li Cheng, Chang Chu, Mai Chuang Tu, An Ta Ching et Pao Hsien Ting.

C’est une branche très fermée qui n’enseigna qu’ à des musulmans. C’est une des raisons pour laquelle elle ne travaille que les dix animaux, les autres deux étant aigle et ours symboles des principes Taoïstes du principe aérien et terrestre ; cette branche est d’une efficacité redoutable et résolument tournée vers le combat, elle n’est pas demonstrative du tout. Un des derniers Grand Maîtres fut le Maître Hua Yu Long qui enseigna à Shanghai il y a quelques années (à plus de 80 ans), ceux qui l’ont connu peuvent dire comment un homme de cet âge peut symboliser le combat seulement en regardant son visage ; aujourd’hui cette branche s’ouvre aux non musulmans surtout aux USA.

Le Maître Li Lo Neng (1806-1890) né dans la commune de Shen dans le Hopei (Hebei) pratique les arts martiaux dès l’âge de sept ans. Il entend parler du Xin I chuan de frère Tsai lors d’un voyage dans le Shanxi et décide de leur rendre visite et apprendre cette boxe, sachant que la boxe est pratiquée seulement à l’intérieur du clan, il se déguisa en paysan pour vendre des légumes à la famille Tsai et devient ainsi leur voisin et se fit accepter dans les cours. Le Maître Tsai Lung Pan ne lui montra pas grand chose au début (seulement Pi Chuan et une partie de la forme de cinq éléments), mais en voyant sa sincérité dans le travail son frère Tsai Wen Xiong décida de lui enseigner le système complet. Li Luo Neng avait 37 ans, à 47 ans, il était un expert invaincu en combat.

Le Maître rentra dans le Hopei et suite à son expérience comme garde du corps Il décida de changer le nom de la boxe pour Hsing (forme) I (pensée) chuan( boxe) au lieu de Xin (cœur) I (pensée) Chuan (boxe), car il reflétait mieux l’union de l’externe et de l’interne (Xin I Chuan reflétant seulement l’interne) .

Le Maître transformera également le style ; il créa la posture San Ti She ou la posture des trois essentiels (Ciel, Homme et terre), et inversa la répartition du poids dans la posture (70 % dans la jambe arrière et 30 % dans la jambe avant) et créa le premier combiné à deux Wu Xing Shen Ke (combiné à deux des cinq éléments) avec son premier élève Che Yu Hong (Che I Chai) Il transforma également les mouvements des cinq éléments et créa les douze animaux (le Hsing I Chuan sera connue comme le Hsing I des douze animaux ou Hsing I (Xing I) Shi Ar Xing.

Li Lo Neng est le premier à avoir commencé à enseigner le Hsing I de manière plus ouverte et de ce fait devient la branche la plus connue et la plus pratiquée du Hsing I et ses élèves furent tous des redoutables combattants ; le plus connu d’entre eux étant Kuo Yun Shen, qui accepta plus d’une soixantaine des défis et ne perdra aucun sauf contre son aîné Che I Chai qui lui donna une petite leçon d’humilité (Kuo était assez arrogant et sûr de sa force) et le Maître Tung Hai Chuan fondateur du Pa Kua Chuan qui enseignait à Pekin à ce moment là.

En réalité, ce combat qui est censé avoir opposé Tung Hai Chuan et Kuo Yun Shen durant trois jours n’a jamais eu lieu (Tung avait plus de soixante ans a l’époque). Ce fût plutôt le Maître Cheng Ting Hua élève de Tung Hai chuan qui était un natif aussi du même village de Kuo qui le persuada d’aller essayer le combat avec Tung, Cheng Ting Hua lui demande d’essayer d’abord avec lui et s’il pouvait le toucher, il pourrait aller combattre contre le vieux Maître ; Kuo ne réussit pas à toucher Cheng et abandonna ; une grande amitié unissait Kuo et Cheng et admiratifs de leur technique respective décidèrent que leurs élèves pouvaient pratiquer les deux disciplines respectivement.

Les élèves les plus réputés du Maître Li Lo Neng furent Che Yi Chai, Kuo Yun Shen, Liu Chi Lan, Song Shi Rong, Li Ching Chai, Chang Shu Te, et Pai Hsi Yuan.

Les Formes

Il existe un système commun à toutes les écoles de Hsing I ; bien sûr, certaines branches ont développé les combinés à deux, les formes (Tao Lu) ainsi que les armes, le système orthodoxe du Hsing I reste invariable pour toutes les écoles, c’est-à-dire :

A main nues :

  • Wu hsing Chuan : 5 éléments ou 5 poings
  • Pi Chuan (Métal)
  • Peng Chuan (Bois)
  • Tsuan Chuan (Eau)
  • Pao Chuan (Feu)
  • Heng Chuan (Terre)
  • Shi Ar Hsing : Dragon, Tigre, Tai (Oiseau Mythique chinois), Tortue, Faucon, Hirondelle, Coq, Serpent, Cheval, Singe, Aigle et Ours.
  • Wu Hsing Lien Han Chuan (Forme continue des cinq éléments)
  • Wu Hsing Shen Ke (Forme combiné a deux des cinq éléments)
  • An Shen Pao (Forme combiné à deux de combat)
  • Ba She Chuan (Forme des neuf principes)
  • Za Shi Chui (Forme de douze principes réunis en un)
  • Shi Ar Hsing Chuan (Grande forme du combiné des douze animaux). Celle ci étant la forme de démonstration.

Avec des armes :

  • Wu Hsing Kwan (Bâton de cinq éléments)
  • Ji Zhuo Kwan ( Bâton de neuf Orients ou continents)
  • San Cai Jian (Epée des trois principes)
  • Wu Hsing Lien Han Jian (Forme continue de l’épée des cinq éléments)
  • Hsing I Liu He Jian Da (Grande Forme de l’épée des six harmonies )
  • Wu Hsing Tao (Forme de sabre de cinq éléments)
  • Wu Hsing Lien Han Tao (Forme continue du sabre des cinq éléments)
  • Wu Hsing Lien Han Qiang (Forme continue de la lance des cinq éléments).

Bien entendu, ceci n’est pas une liste exhaustive du système du Hsing I, mais seulement des formes et principes de base à toutes les écoles de Hsing I ; certaines mettent l’accent sur certains aspects, que ce soit les armes ou les douze animaux, certaines sur les cinq éléments et les combinés, etc.

Comme je l’ai signalé plus haut, le Hsing I est un art essentiellement conçu pour le combat, Il est enseigné et pratiqué en Chine essentiellement par l’armée dû à sa puissance dévastatrice et à sa simplicité (du moins apparente), mais dans la branche de Hopei ont été intégrés les travaux de Nei Gong, certes pour développer la force mais aussi pour des aspects énergétiques et de santé servant essentiellement à renforcer les organes et donc la santé des pratiquants.

Dans toutes les formes anciennes et notamment le Xin I (Shanxi ou Hunan) la pratique est essentiellement consacrée au combat, ce fut le Maître Sun Lu Tang qui était d’ailleurs un grand combattant et versé dans la littérature chinoise qui a commencé à expliquer à ses élèves qu’on devait pratiquer certes pour le combat mais aussi pour la santé et l’esprit.

Ce fut vers l’année 1894 que l’idée d’une famille commune entre le Hsing I, Le tai Chi Chuan et le Pa Kua Chang fut formulée par des pratiquants des ces diverses écoles notamment par le Maître Chen Ting Hua pour le Pa Kua Chang, Li Cun Yi pour le Hsing I Chuan et Liu De Guan pour le Tai Chi Chuan entre autres ; Ce fut Sun Lu Tang en 1915 en publiant son livre « Etudes de la boxe du corps et de la pensée » qui a officialisé la réunion de ces trois Arts en une seule famille le Nei Jia Chuan (Boxe de la famille de l’interne) ; et qui par la suite fut associé au monastère de Wu Tang par opposition au boxes associées au monastère de Shaolin.


Hsing I

Les origines du Hsing I Chuan


Le Hsing I chuan ou Boxe du Corps et de la Pensée, est une boxe appartenant au système dit interne ou Nei Jia de la Boxe Chinoise, elle est la plus ancienne des trois, les autres étant le Tai Chi Chuan et le Pa Kua Chang ; les origines du Hsing I Chuan remontent au douzième siècle d’après la légende.

Général Yue Fei
En effet elle aurait été créée par le Général Yue Fei (1103-1142), qui était un général de l’armée chinoise de la dynastie de Song du sud qui avait lutté tout sa vie contre les envahisseurs Jin ,sachant que Yue Fei s’engage dans l’armée à 19 ans et qu’il mourut à 39 ans assassiné par empoisonnement , il est peu probable que Yue Fei ait eu le temps de créer un système de Boxe sans l’avoir montré et enseigné à ses soldats, or il n’y a aucune trace historique du Hsing I chuan avant 460 ans (vers les années 1600).

S’il est vrai qu’au sein de la famille de Yue fei une boxe s’est développée (le Yao San Shou), cette boxe appartient plutôt au système de l’externe (Wai Jia) et elle est proche de la Boxe de l’aigle (Fan Zi Chuan), elle est aussi appelée Yue Jin Chuan ou boxe de la famille Yue ou Yu Shi Lien Chuan (boxe continue de Yue).

origines du Hsing I Chuan
Les pratiquants qui adhèrent à cette théorie de l’origine du Hsing I par le général Yue Fei expliquent qu’un jour pendant la campagne contre les Jin, le général Yue et un de ses meilleurs officiers (tous deux experts dans l’art de la lance) furent attaqués et, n’ayant pas le temps de prendre leur lances, furent obligés de combattre à mains nues ; l’officier et ami du général fut tué, et Yue Fei promit ce jour-là de mettre en place un système de boxe à main nue basée sur le maniement de la lance.

Les origines historiques du Hsing I remontent au dix-septième siècle. Il fut crée par le Maître Chi Lung Feng (1602-1683) né à Bai Yu Ping dans le Shanxi à la fin de la dynastie Ming ; le Maitre Chi Lung Feng aussi appelé Chi Che Ke était un expert dans le maniement de la lance et un combattant hors pair ; les gens l’avaient surnommé Shen Qiang (Lance Merveilleuse).  En 1667 Il créa une boxe pour aider les paysans à se défendre des brigands et pour ceci il utilisa son expérience dans l’art de la lance elle fut appelée Chi Ke Chuan ou boxe de Chi Ke (du surnom du Maître), elle prit sa forme plus ou moins définitive en 1640, et prit le nom de Xin I Chuan ou boxe du cœur et de la pensée. A l’origine elle comptait douze positions (six dures et six souples) qui deviendront plus tard les douze animaux et trois poings qui formeront la base des cinq poings ou éléments (Wu Hsing Chuan à savoir l’eau , le bois, le métal, le feu et la terre) ; ces trois poings étaient Cou chuan, ou poing qui couvre, Tsuan chuan qui deviendra le poing de l’eau et Jian chuan.

Le Maître transmis son art à Tsao Chi Wu qui à son tour transmit son art à Tsai Lung Pan et à Ma Hsueh Li qui créèrent les deux premières branches du Xin I chuan à savoir la branche de Shansi (Tsai Lung Pan) et la branche de Hunan avec Ma Hsueh Li qui était musulman, la troisième branche et la plus connue est la branche de Hopei (peut-être aussi la plus démonstrative) du Maître Li Lo Neng .


Hsing I

Le Hsing I Chuan ou poing du corps et de la pensée


Le Hsing I Chuan ou poing du corps et de la pensée est une boxe reliée au système Nei chia ou interne issue des écoles rattachées à la philosophie du Tao, par opposition aux écoles dites externes ou Wai Chia reliées au courant Bouddhiste (Shaolin Chuan). Des trois arts majeurs du courant Nei Chia reliés au mont Wu Dang, c’est sans aucun doute le Hsing I le plus ancien de tous, du moins du point de vue historique. Il prend ses racines au onzième siècle, son fondateur est le général Yue Fei (1103- 1142) avec une boxe appelée alors Yao san Shou (ou les trois mains de Yao) .

testLe Hsing I Chuan est une boxe basée sur le système de cinq éléments (c’est pourquoi on l’appelle aussi Wu Xing chuan ou boxe des cinq éléments). Ces éléments sont : l’eau ou Tsuan chuan, le feu ou Huo chuan, la terre ou Heng Chuan, le métal ou Pi chuan (le poing mère) et le bois ou Peng chuan. S’y ajoute le système des douze animaux à savoir : le dragon, le tigre, la colombe, le tai (oiseau mythique un peu comme le phoenix), le faucon, l’hirondelle, le coq, le serpent, le cheval et le double cheval, le singe et le couple aigle-ours.

L’importance du travail de la force est très particulier au Hsing I. Etant une boxe issue du système dit interne, le travail du Chi et du Li est l’essentiel du travail et nettement moins l’aspect de la technique. Pour le Hsing I, l’important est d’avoir le corps (l’enracinement) et l’esprit (l’intention) réunies. C’est de cette union que la force se manifestera. Le but de « cultiver la force » est en premier lieu le combat, mais aussi l’éveil et la fusion avec le Tao.